Dancer in the dark
Film de Lars von Trier avec Björk, Catherine Deneuve, Peter Stormare...
Fidèle à sa réputation de grand provocateur. Lrs Von Trier nous livre ici, une comédie musicale à la sauce tragédie grecque. Car oui, la palme d'or 2000 est plus proche de la tragédie grecque que de la comédie musicale.
Devrait-on d'ailleurs employé le terme de tragédie musicale? Bien que les moments d'égarements de l'héroine soient joyeux, les thématiques... les dilemmes sont corneilliens (ou Sophocliens, si on veut...)
Selma est une immigré tchéque, toujours dans la lune (celle-ci révasse en s'imaginant héroïne d'une comédie musicale) elle travaille cependant très dur pour pouvoir payr l'opération qui permettra à son fils de ne pas finir aveugle comme elle. Mais le meurtre d'un policier lui ayant dérobé cet argent, la conduira à l'échafaud.
Oedipe n'est pas loin, la thématique de l'aveuglement le montre. Mais c'est un oedipe à l'envers, c'est la mère qui s'aveugle et c'est elle aussi qui (d'une certaine manière) tue le père.
Bjork est transfiguré dans un rôle qui n'est pourtant pas facile. Certaines images sont à coupés le souffle (bien que je n'aime pas trop le nawak de d'autres...)
Le comble de l'horrible est atteint au moment de la résignation... lorsque Selma chante qu'elle a déjà tout vu et que le voile qui lui tombera immanquablement sur les yeux lui conviendra parfaitement.
Une palme amplement méritée.