Lu sur un tract

Publié le par Arkham

"Je conviendrais sans peine que la paix publique est un grand bien : mais je ne veux pas oublier cependant que c'est à travers le bon ordre que tous les peuples sont arrivés à la tyrannie. Il ne s'ensuit pas assurément que les peuples doivent mépriser la paix publique : mais il ne faut pas qu'elle leur suffise. Une nation qui ne demande à son gouvernement que le maintien de l'ordre est déjà esclave au fond du coeur."

Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique, 1830

 

Le tract sur lequel j'ai pris cette citation a été fait pour une "Réunion publique sur les technologie de police" qui se tiendra le 11 octobre au café de Paris, 158 rue Oberkampf (M° Ménilmontant). Je compte y assister, me mettre dans un coin et écouter. Même si je suis persuadé qu'en règle générale toute les personnes qui vont à ce genre de réunion sont tous du même avis (et j'imagine y voir aussi des extrêmistes... des personnes qui vont proposer de dégommer les caméras à coups de battes de base-ball....), j'ai toujours rêvé de défendre un idéal. (oui, je suis un grand rêveur) et la perspective de vivre dans un état policier ne m'enchante guère.

Oui, je n'ait rien à me reprocher. Mais mettre des caméras partout dans la perspective d'un futur crime/délit, vivre toujours dans la peur d'un futur hypothétique tout en oubliant que le futur s'écrit grâce au présent... ça ne me convient pas trop.

C'est aussi oublié que ce traitement ne sera efficace que quelque jours, très vite cela redeviendra anxiogène. L'homme étant ce qu'il est... qu'est-ce qui pourrait arriver à nos données si celles-ci étaient entre des mains indélicates?

Le fond du problème est je pense.... "Pourquoi en est-on arrivé là?" (d'où ma distanciation d'avec cette réunion.) Pourquoi avons nous peur? Sommes nous réellement plus sujet à agression qu'il y a 20 ans? Quelle est la responsabilité des médias?Quelle est la responsabilité des politiques (de l'extrême droite et de l'UMP en particulier)?

Bref, un débat bien large, bien compliqué et surtout qui sera enflammé si jamais il arrive réellement sur la place publique. (en tout cas, ce sera pas par l'intermédiaire de la télévision, ni par celui de ceux/celui qui nous gouevrne(nt).)

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